Gradus ad Parnassum - Cours d'écriture musicale
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Unité 4.2 - Choral 3

Troisième choral de la méthode, en mi mineur. Erratum : dans la 4ème mesure au piano, "noire 2 croches", au lieu de "blanche 2 noires".

- 0:00 : présentation du choral 3, en mi mineur ;
- 4:10 : écriture de la basse ;
- 16:30 : quelques modifications de la basse , et réalisation à 4 voix ;
- 20:30 : le retard seconde quinte ;
- 31:10 : compléments d'écriture.

12 commentaire(s)

Par Timothée, écrit le 09/05/2018 à 10h57
Bonjour,
Ne pourrait on pas aborder ce texte en Sol majeur ? La sensible Ré n'étant pas diésée, et le texte se terminant avec un Sol. Je ne comprend pas la raison pour laquelle vous l'avez pris en Mi mineur, si ce n'est pour la note de début !
Cordialement,
T.A
Par Jean-Louis Fabre, écrit le 09/05/2018 à 12h34
Bonjour,
votre suggestion de considérer ce texte en sol majeur me paraît très intéressante. Mais à y regarder de près, le début me semble bien n'appartenir qu'à mi mineur, non seulement pour le mi initial mais pour les quatre premières notes ( tonique dominante, et sous-dominante de mi mineur). Ces notes, bien sûr, appartiennent à la tonalité de sol majeur. Mais en sol majeur, l'harmonisation sera moins naturelle. Je ne suis pas contre une proposition d'écriture, bien au contraire, et je vous encourage à proposer d'autres versions. ma version n'est bien sûr qu'une proposition parmi d'autres.
Par ailleurs, je serais tout à fait d'accord pour une harmonisation des deux dernières mesures en sol majeur. J'ai répondu à cette proposition, je joins ici en copié-collé ma réponse à ce sujet:
"une fin avec modulation en sol majeur serait excellente. On trouve beaucoup dans les chorals harmonisés par Bach de telles modulations. Ici, elle serait tout à fait à sa place et dans le style.
Cependant, je maintiendrais le sol# à la basse pour amener l'emprunt à la mineur. Mais alors, cet accord de la mineur à l'état fondamental jouerait pleinement son rôle d'accord pivot: IVème degré de mi mineur (même si c'est passagèrement I de la mineur du fait de l'emprunt), mais aussi IIème degré du relatif majeur sol majeur. Le do du soprano étant une blanche, il y a possibilité d'écrire la à la basse donc, en noire, puis une deuxième noire fa# chiffrée 6/5 barré, et donc modulation à sol majeur. Ce qui est mélodiquement intéressant pour la basse qui a deux fois sensible tonique; sol# la, puis fa# sol.
Les deux dernières mesures de basse seraient donc: la, fa# (6/5 barré), sol, ré, sol, cadence parfaite.
Très bonne remarque!"
Merci pour votre contribution, n'hésitez pas à proposer une version.
Bien cordialement
Jean-Louis Fabre
Par pianistinconnu, écrit le 29/10/2017 à 14h51
Bonjour Monsieur,
merci pour ces cours extrêmement riches.
je suis très heureux d'avoir appris les termes "anabase et catabase"
Simplement pour vous dire, que dans mes cours d'analyse au conservatoire ( il y a assez longtemps maintenant ) on m'avait appris les termes suivant :
Pour la partie ascendante de la phrase jusqu'au point culminant, c'est le terme "arsis"
Pour la descente c'est "thésis"
pourriez vous me dire si c'est encore d'actualité ou si ce sont des termes inusités de nos jours ?
( peut-être que l'orthographe des mots n'est pas très exacts…)
Très cordialement,
Eric Pauwels

Par Jean-Louis Fabre (gradusadparnassum.contact@gmail.com), écrit le 30/10/2017 à 17h41
Bonjour Monsieur,
les termes Arsis et Thesis, tous deux termes grecs, cela va sans dire, ont en effet le sens que vous indiquez.
Cependant, ils ont un sens à l'origine un peu différent. Ils désignent plutôt le temps faible (arsis), donc la levée, et le temps fort (thesis), quand le geste s'effectue vers le bas. Notons au passage que le mot Thesis, est le même mot que le mot Thèse, qui signifie ce que l'on pose (poser un principe, poser ou proposer une théorie). C'est dans ce sens que sont en général employés ces deux termes. Ils permettent d'insister sur la distinction à établir entre temps fort et temps faible. Par exemple, la quarte et sixte de cadence est bien "posée" sur temps fort, sur thésis donc, pour se résoudre sur temps faible, ou arsis. Fux emploie très couramment ces termes dans le fameux traité "Gradus ad Parnassum" (à ne pas confondre avec l'autre Gradus, non moins célèbre...).
Personnellement je ne les emploie pas pour désigner la phrase ascendante et la phrase descendante, mais on les emploie sans doute encore. A vrai dire, je n'en suis pas si sûr.
Quant au point culminant lui-même, on emploie volontiers le mot d'Acmé. J'ai dit à tort, cela m'a échappé (je l'ai vu en regardant à nouveau cette vidéo déjà ancienne) qu'il s'agit d'un mot français. Il fait certes partie du vocabulaire français, mais c'est encore un mot grec.
J'espère avoir répondu à votre question.
Bien cordialement
Jean-Louis Fabre
Par Soufiane (soufianerahab@yahoo.fr), écrit le 11/07/2017 à 11h00
Monsieur,

Sur le quatrième temps de la première mesure j'ai opté pour une arrivée sur l'accord de mi mineur (mi, sol, si, mi), qui devient ensuite un accord de dominante du quatrième degré chiffré +4 ( soit ré, sol#, si, mi). Vous n'avez pas suggéré cette possibilité ( qui me semble pourtant "sonner mieux"). Est-ce parce qu'elle fautive?

Merci encore pour la qualité de vos cours. Voilà des années que je cherchais quelque chose d'équivalent. Vous l'avez fait!

Bien à vous.

Soufiane Rahab
Par gil, écrit le 10/09/2016 à 15h30
Bonjour et encore bravo pour votre travail d'une grande qualité pédagogique et merci surtout de le partager gratuitement sur Internet!
Je m'interrogeais simplement la cadence de fin dans ce choral en Mimin avec la sensible qui ne résout pas sur la tonique, tonique qui n'est pas non plus au soprano. Cela ne pause pas de problème?

Par apprenti sorcier, écrit le 27/02/2016 à 22h13
bonsoir,
dans la version simple j'avais opté pour les bons choix jusqu'au ré bécarre où je me suis dit ah on est passé en sol majeur surtout que la dernière note est un sol, est ce que mon choix est erroné ou est ce une possibilité?, il est sûr que la version sol dièse 6 5barré à la basse est astucieuse et renforce le degré IV qui suit. Merci pour votre dévouement qui profite non seulement aux étudiants mais aussi aux amateurs qui aiment la musique.
Par Jean-Louis Fabre, écrit le 27/02/2016 à 23h11
Bonsoir,
une fin avec modulation en sol majeur serait excellente. On trouve beaucoup dans les chorals harmonisés par Bach de telles modulations. Ici, elle serait tout à fait à sa place et dans le style.
Cependant, je maintiendrais le sol# à la basse pour amener l'emprunt à la mineur. Mais alors, cet accord de la mineur à l'état fondamental jouerait pleinement son rôle d'accord pivot: IVème degré de mi mineur (même si c'est passagèrement I de la mineur du fait de l'emprunt), mais aussi IIème degré du relatif majeur sol majeur. Le do du soprano étant une blanche, il y a possibilité d'écrire la à la basse donc, en noire, puis une deuxième noire fa# chiffrée 6/5 barré, et donc modulation à sol majeur. Ce qui est mélodiquement intéressant pour la basse qui a deux fois sensible tonique; sol# la, puis fa# sol.
Les deux dernières mesures de basse seraient donc: la, fa# (6/5 barré), sol, ré, sol, cadence parfaite.
Très bonne remarque!
encore merci de votre intérêt pour ces vidéos d'écriture.
Bien cordialement
Jean-Louis Fabre
Par David Delacotte (david.delacotte@gmail.com), écrit le 10/11/2014 à 15h28
Bonjour,pouvez me réexpliquer pourquoi 2nde mesure premier temps on peut arriver sur l'octave du La par mouvement direct en étant disjoint au soprano et aussi pourquoi on peut arriver sur la quinte en mouvement direct et disjoint (si-fa#) sur le second temps de cette même mesure.
Encore un grand merci à vous pour ce passionnant partage du savoir.

Amicalement
Par Jean-Louis Fabre (gradusadparnassum.contact@gmail.com), écrit le 10/11/2014 à 20h42
Bonjour,
merci pour cet intérêt soutenu aux vidéos!
Je préciserais tout d'abord que la règle énoncée dans les traités est que la quinte ou l'octave obtenue par mouvement parallèle est correcte si l'une des deux parties procède par mouvement conjoint, ce qui est le cas ici: l'octave la-la ténor soprano vient de la sixte sol# mi, on a bien un mouvement conjoint au ténor: sol# la. même chose pour la quinte si fa# basse ténor, elle vient de la sixte do la, la basse est bien conjointe, do si.
J'ajoute que non seulement ces quintes et octaves sont "autorisées" mais qu'elles sont même excellentes. On a très souvent si ré enchaîné à do sol, ce qui est excellent, particulièrement dans l'enchaînement sol sol si ré- mi sol do sol, mais aussi do mi enchaîné à sol ré, la fameuse "quinte du cor" . Quant à l'octave par mouvement parallèle, elle est très bonne également, notamment dans l'enchaînement sol ré- do do , par exemple basse ténor.
J'espère avoir répondu à votre question
Bon travail
Jean-Louis Fabre

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