Gradus ad Parnassum - Cours d'écriture musicale
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Réponses aux questions - L'entrée de fugue - Exercice 2



- 0:00 : présentation et observations sur la mutation ;
- 5:45 : établissement des quatre entrées (sujets et réponses à la dominante avec mutation) ;
- 21:15 : écriture du contre-sujet ;
- 40:58 : écriture des 8 mesures (sujets, réponses et contre-sujets) ;
- 53:28 : quelques mots de conclusion.

2 commentaire(s)

Par Jean-Louis Fabre, écrit le 13/08/2015 à 19h58
Bonjour,
bravo pour votre écoute si attentive.
J'ai été assez souvent confronté à ce type de question, je me les suis moi-même souvent posées. Vous avez raison , le fa# sur le si blanche, au deuxième temps est bien une quinte dont le renversement est en effet la quarte "défendue" dans le contrepoint rigoureux. Les choses sont assez subtiles, et souvent sembleraient contredire les règles, on le voit constamment dans l'œuvre de Bach. Je peux simplement dire, mais cela vous paraîtra peut-être une explication insuffisante...que sur le si blanche, on a bien 4 croches, et ceci correspond à la 3ème espèce de contrepoint, telle qu'elle est décrite dans le fameux "Gradus ad Parnassum" de Fux et dans tous les traités de contrepoint des XIXème et XXème siècles, à savoir l'espèce "4 notes contre une", ici 4 croches contre une blanche. Or, dans ce cas, l'essentiel est que les notes "qui tombent en même temps", sur le premier et le troisième temps ici, ténor alto si ré#, et do la, tierce majeure et sixte majeure, soit bien les consonances admises et ici renversables, tandis que les autres croches sont elles beaucoup plus libres, et à vrai dire même complètement libres, elles ont le statut de passage entre les deux consonances. Il aurait été fautif par exemple d'avoir une quinte bien sûr le premier temps.
Je comprend que cela puisse vous gêner, mais vous verrez, surtout en lisant les œuvres que les choses deviennent petit à petit plus claires. Je suis personnellement partisan d'une rigueur assez stricte, mais il ne faut pas tomber dans l'excès inverse, car très vite...il devient très difficile d'écrire, car on croulerait sous les interdictions. Encore une fois l'œuvre de Bach est une source inépuisable d'apprentissage. Je vous ferais d'ailleurs remarquer, dans la troisième mesure, la 4ème croche du soprano est un ré#, une septième majeure par rapport au mi blanche! son statut de passage est tout aussi évident. On voit dans ce cas que s'en priver serait une contrainte trop importante.
J'espère avoir répondu à votre question. N'hésitez pas à me solliciter en cas de doute.
Je ferai à l'avenir des vidéos de contrepoint, mais patience, un 5ème chapitre sera mis en ligne avant. Je ferai peut-être des vidéos avant la fin de ce chapitre afin de préciser les éléments essentiels du travail contrapunctique.
Je reprends votre suggestion des deux noires, ré# fa#, je pense que c'était acceptable, car le fa# est en position faible, mais moins bon , car moins conjoint, et plus "harmonique" que mélodique" et en effet mettait peut-être trop en relief la quinte, lui donnait trop de "poids " réel. Vous voyez, tout cela est très subtil.
Merci pour votre attention, bon travail!
Bien cordialement
Jean-Louis Fabre
Par Bruno, écrit le 31/07/2015 à 00h01
Bonjour,
A partir de 21mn30, vous nous montrez un exemple de contre-sujet à l'alto pour le sujet (en si mineur) au ténor. A 37mn02, vous écrivez la partie du contre-sujet qui doit se trouver au-dessus du si (blanche, première note du sujet) du ténor. Et vous écrivez ainsi, à l'alto, "ré# mi fa# sol " (en croches, bien sûr). J'ai été étonné par le fa#, qui tombe sur le second temps, et qui forme une quinte avec le si du ténor : si on renversait ce contre-sujet, on aurait donc une quarte. Dans la suite de la vidéo, vous nous dites que cela ne pose pas de problème car cette quinte est une quinte de passage. Or, c'est là un point qui est pour moi toujours difficile (notez que je ne suis que musicien amateur) : comment savoir quand telle ou telle note est de passage ou non ? Par exemple, dans le cas qui nous occupe, si vous aviez écrit, au-dessus du si du ténor, le fragment suivant, en noires : " ré# fa# " : si je comprends bien, dans ce cas (sans les croches donc) on aurait un "vrai" intervalle de quinte "si fa#" et la quinte ne serait alors plus de passage ? Je m'y perds. Est-ce que ce genre de question correspond à ce qui pourra être abordé dans le futur cours de contrepoint que vous proposerez ?

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