Gradus ad Parnassum - Cours d'écriture musicale
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Par Thomazinette, écrit le 27/07/2017 à 23h43
Bonjour,

comme vous mentionnez le trio de compositeurs nés en 1685, Bach, Haendel & Scarlatti, je me permets de partager la présence de cet enchaînement de sixtes chez ce dernier, comme quoi cette harmonie était vraiment commune à leurs oeuvres.
Elle se trouve aux mesures 3 à 6 de la sonate K27 en si mineur. Pas de chromatisme à la basse, ni de passage préalable par le VIe degré, et pourtant sa simplicité et sa beauté ont largement contribué à me donner la passion du piano.
Il y a tout de même à noter la prolifération de la basse dans les accords de sixtes : elle est doublée, voire triplée si on compte les sauts de la main gauche. Quand je repense à vos recommandations de ne pas doubler la basse de l'accord de sixte, je me dis qu'elles étaient bien pédagogiques avant tout :-)

Un grand merci à vous pour ce chapitre qui m'offre un regard nouveau et transversal sur cet enchaînement.

Bien à vous,

Thomas
Par Jean-Louis Fabre, écrit le 29/07/2017 à 21h36
Bonjour, merci infiniment de me donner l'occasion de fréquenter à nouveau cette si belle sonate de Scarlatti.
A vrai dire, ce compositeur, pour lequel j'ai une immense admiration et je dirais même une certaine tendresse, sort un peu du cadre strict d'une écriture vocale. Le caractère instrumental, totalement lié au clavier, l'éloigne du respect de règles liées à l'écriture vocale, et ce, dans un bonheur, une finesse et une inventivité constantes. Mais en cela, il ne peut être une réelle référence du point de vue de l'écriture. Par exemple, entre la mesures 5 et 6, on pourrait voir des octaves consécutives entre basse, ténor et soprano (la sol), de même mesures 6 et 7 (sol fa#). Il ne s'agit pas ici de fautes!! mais d'une magnifique liberté instrumentale. Il en va de même pour la doublure de la basse des accords de sixtes.
Cependant, je dois ajouter une remarque à ce propos. Oui, vous avez parfaitement raison, ma recommandation de ne pas doubler la basse des accords de sixte est très pédagogique. Je pense que bien comprendre l'écriture de l'accord de sixte nécessite la non doublure de la basse. Mais une fois la maîtrise des accords de sixte acquise, il convient de modérer cette règle assez souvent remise en cause finalement (on trouve un assez grand nombre d'accords de sixte doublant leur basse dans les chorals harmonisés par Bach, et c'est peut-être même un aspect de l'harmonisation du choral).
Mais chaque chose en son temps, la non doublure de la basse reste un excellent réflexe.
Je vous remercie pour votre observation.
(on trouve même des quintes consécutives chez Scarlatti...)
Bien cordialement
Jean-Louis Fabre

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