Gradus ad Parnassum - Cours d'écriture musicale
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Par apprenti sorcier, écrit le 11/06/2016 à 18h28
et comment se chiffre cet accord de sixte augmentée 5 ##6 pour l'allemande (mi sol# si do##)?et sol# est la nouvelle tonique qui va descendre vers la sensible donc sol d'où la résolution ré# sol ré#

merci pour cette video très intéressante sur le plan musical et de la construction mais pourquoi avoir inventé ce concept de sixte augmentée qui certes est d'une grande logique
mais ne pouvait on pas partir simplement de la septième de dominante privée de sa quinte
et dire qu'en abaissant la note du bas d'un demi ton et inversement la note du haut on se retrouvait dans une nouvelle tonalité (la tonique étant la tierce du précédent accord) avec pour basse et octave le degré V de la nouvelle tonalité.Je reconnais néanmoins qu'au niveau du chiffrage il y aurait quelque difficulté.Quand cette notion de sixte augmentée a t elle été évoquée : par Rameau?
Merci encore pour ces généreuses réponses
Par Jean-Louis Fabre, écrit le 26/06/2016 à 20h01
Bonjour,
oui l'accord de sixte augmentée dite allemande (mi, sol#, si, do double dièse) se chiffre bien 5 et double dièse 6, ceci tout simplement parce que tout accord mi sol si do, quelles qu'en soient les altérations est chiffré 5 6 (à la verticale), les altérations n'étant que le report sur les chiffres des altérations accidentelles du texte.
Attention , vous dites sol à la place de fa double dièse, il s'agit une très grosse erreur. La note qui précède sol est fa, et en aucun cas sol, en vertu du fait que l'on ne se précède pas soi-même. Cela reviendrait à dire que la sensible de ré est réb, ou pire encore, que la sensible de la gamme de do est dob...
Beaucoup de choses ont été dites sur ces accords de sixte augmentée. En général, mon propos est d'appeler un chat un chat, comme j'aime parfois à le répéter, et ne jamais me lancer dans "l'interprétatif", cause de beaucoup de confusion. On trouve déjà des sixtes augmentées au XVIème siècle, certes rares. Elles sont omniprésentes dans toutes l'écriture tonale (Bach, Mozart, etc...). Je comprends mal votre propos, pardonnez-moi. J'y reviendrai par la suite.
J'ai évoqué, disons-le , dans l'ouvrage qui vient de paraître la sixte augmentée en tant qu'intervalle, et non en tant qu'accord. Il me semble très important en effet de s'attacher dans un premier temps à l'intervalle avant d'observer l'accord.J'avoue humblement ne pas savoir qui a analysé cet accord la première fois, Son emploi a toujours été très courant et très évident. De multiples interprétations, notamment au XIXème siècle l'ont rendu parfois confus. Sachez qu'il n'y a pas d'"invention de concept" de sixte augmentée, la sixte augmentée est une réalité.
J'y reviendrai ultérieurement
Encore merci de votre attention
Bien cordialement
Jean-Louis Fabre

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