Gradus ad Parnassum - Cours d'écriture musicale
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Par apprenti sorcier, écrit le 22/11/2015 à 00h50
bonsoir,
je comprends parfaitement votre explication mais dans l'absolu réb, fa, lab est bien l'accord parfait majeur du premier degré de réb majeur (5 b)
Autre point qui me titille depuis longtemps ( un an) en dehors des cadences, pourquoi dans un accord avec premier renversement on ne double pas la basse?
merci
Par Jean-Louis Fabre, écrit le 24/11/2015 à 17h53
Bonsoir,
oui l'accord de réb majeur, réb fa lab, est bien l'accord de tonique de la tonalité de Rb majeur. Mais pas dans "l'absolu", le terme absolu que vous employez suggère justement aucune appartenance particulière à un contexte tonal. Donc dans l'absolu, l'accord de réb majeur n'est autre que l'accord de réb majeur, et rien d'autre. Par contre, si on l'envisage dans un contexte tonal, il est en effet l'accord de tonique de réb majeur, mais aussi l'accord de sous-dominante de lab majeur, l'accord de dominante de solb majeur, l'accord du VIème degré de fa mineur, et enfin l'accord dit "napolitain" de la tonalité de do mineur.
En ce qui concerne les accords de sixte, il faut remarquer que dans l'écriture, essentiellement les degrés III (mi en do majeur), VI, la, et la sensible, si porteront des accords à l'état de premier renversement. Mi chiffré 6 est bien l'accord de tonique, la chiffré 6 est l'accord de sous-dominante, et si chiffré 6 est l'accord de dominante. Donc, une fois de plus, ce sont les trois accords principaux.
On comprend plus particulièrement quand on envisage l'accord de dominante. On sait qu'on ne double pas la sensible, qu'elle soit à la basse ou pas. Or dans ce cas, la sensible est à la basse, elle n'est pas doublée, et ceci est un premier élément de réponse à votre question. Car en effet, les deux autres accords de sixte se comportent par analogie de la même manière, ils ne doublent pas leur basse, la basse étant l'élément chantant, l'élément qui contribue à faire chanter la basse, à lui conférer un aspect mélodique, et dès lors elle n'est pas alourdie par une doublure.
Ceci dit, attention, prenons un quatuor de Haydn par exemple, observons les accords de sixte, ils sont très nombreux, on voit que ce n'est pas une règle absolue, loin de là!
A un stade élémentaire de l'étude de l'écriture, il est bon de ne pas doubler la basse de l'accord de sixte, ceci afin de bien comprendre le caractère de cet accord. Par la suite, cette règle est très assouplie.
Il s'agit d'une notion assez subtile et quelque peu difficile à expliquer, comme vous l'avez suggéré par votre question.
J'espère avoir apporté quelques éléments de réponse.
Bine cordialement
Jean-Louis Fabre

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