Gradus ad Parnassum - Cours d'écriture musicale
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Par Fabrice G, écrit le 29/08/2015 à 10h50
Bonjour Monsieur.
Encore un grand merci pour ces excellents cours!
Permettez-moi une question à propos de l'exercice 2b.
Dans la deuxième mesure, pour harmoniser la basse qui fait la-si-do et le soprano do-si-la, le ténor chante mi noire. accord chiffré 4#6.
Or, en faisant l'exercice, j'avais choisi de faire chanter le ténor par mi-ré-mi, l'accord sur la basse si devenant donc si sol# ré si et non plus si sol# mi si.
A-t-on le droit de procéder ainsi? Il y a bien 2 quintes conéscutives (sol#-ré la-mi) mais l'une est diminuée, l'autre juste. Je crois que c'est interdit et pourtant je trouve que ça sonne mieux (c'est subjectif!) qu'avec le mi.
D'autre part, j'ai encore du mal avec le chiffrage car j'ai étudié l'harmonie il y a bien longtemps en musicographie braille où lezs accords sont notés par tous leurs intervalles.
devrait-on dans ce cas chiffrer l'accord si-sol-ré-si simplement par +6 (simple accord de sixte)? J'ai plutôt l'impression qu'il s'agit d'un accord de septième de dominante dont la fondamentale serait escamotée. Il me semblait avoir entendu que dans ce cas des quintes consécutives pouvaient être autorisées notamment entre le ténor et l'alto.
Je crois que vous avez déjà abordé ce problème dans une vidéo précédente mais je n'arrive pas à la retrouver.
Merci encore car alors que j'ai repris la musique depuis quelques années, vos cours vont m'aider à apprendre par coeur les morceaux npon par la seule empreinte mais par la compréhension du langage musical.
Par Fabrice G, écrit le 02/09/2015 à 10h44
Précision: l'exemple auquel je me réfère est introduit dans la vidéo à 47 min 46 sec.
Avec mes remerciements.
Par Jean-Louis Fabre, écrit le 02/09/2015 à 16h06
Bonjour, et merci pour votre écoute si attentive!
Puisque vous m'en offrez la possibilité, j'apporte volontiers cette précision que vous suggérez vous même ici avec pertinence. L'emploi de l'accord de quarte et sixte de passage, tel que je l'utilise ici, est un emploi plutôt "moderne", et qu'il est bon de connaître et maîtriser. Mais cette quarte et sixte était bannie dans l'ancien contrepoint, et on l'évite bien sûr quand on étudie le contrepoint rigoureux. On lui préfère l'accord que vous suggérez. Cet accord est le premier renversement de l'accord de sensible. On le chiffre non pas simplement 6, comme tout accord de sixte, mais 6/3 (chiffres superposés bien sûr) ou même #6/3. (par exemple l'accord ré fa si en Do majeur, premier renversement de l'accord de quinte diminué de sensible, ici si ré sol#).
La question des quintes consécutives est un autre aspect, et vous avez raison de vous en inquiéter. Plusieurs choses sont à rappeler à ce sujet. On considère que la succession quinte juste puis quinte diminuée est correcte, tandis que quinte diminuée puis quinte juste est à éviter... En fait, on trouve de nombreux exemples (Bach, Haendel) où cet enchaînement quinte diminuée puis juste a toute sa place, surtout dans les voix intermédiaires, comme vous le signalez. J'aurai l'occasion d'en donner les exemples précis ultérieurement.
Cependant, ces quintes disparaissent, si sol-#ré/ la-mi deviennent les quartes ré-sol#/mi-la. Ce serait le cas dans l'écriture plus serrée, accord de la mineur, de bas en haut la mi la do (ici, on se permet exceptionnellement la 12ème initiale basse-ténor), puis si ré sol# si, puis do mi lala, unisson alto-soprano.
Il faut également remarquer que dans l'accord sol# si ré, on ne double ni le sol#, la sensible, ni le ré, mais bien le si, ce qui est le cas.
Bravo pour votre remarque, elle est tout à fait intéressante.
j'espère avoir répondu à votre question.
Encore merci et bon travail
Bien cordialement
Jean-Louis Fabre
Par Fabrice G, écrit le 03/09/2015 à 08h40
Un grand merci pour ces explications vraiment éclairantes. Je vais poursuivre ce travail avec ces vidéos qu'on peut revoir pour bien mettre en pratique ce qu'on y apprend. L'idée de passer à chaque fois du simple au complexe en ouvrant d'autres perspectives est excellente ! Encore merci !
Par Jean-Louis Fabre, écrit le 03/09/2015 à 13h41
Rebonjour,
je repasse brièvement car j'ai omis un élément qui certes ne bouleverse rien, mais doit cependant être connu.
Parmi les sept intervalles de sixte de la gamme (majeure ou mineure): do la, ré si, mi do, etc..., un d'eux, la sixte placée sur le 2ème degré porte un nom particulier, car elle joue un rôle important dans l'écriture, la sixte ré si en do majeur et do mineur. Il s'agit de la "sixte sensible". Alors que toutes les sixtes se chiffrent simplement 6, la sixte sensible se chiffre naturellement +6. Il en va de même pour l'accord de sixte sensible, deuxième renversement de l'accord de septième de dominante, ré fa sol si, chiffré +6, et c'est aussi le cas pour l'accord que vous avez employé, l'accord de trois sons de sensible, dans son état de premier renversement, ré fa si en do majeur et do mineur, chiffré lui 3/+6 (verticalement) et non 3/6. J'ai omis le +. Voilà, rectification faite.
Bonne continuation, bon travail musical
Bien cordialement
Jean-Louis Fabre

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