Gradus ad Parnassum - Cours d'écriture musicale
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Par Antoine, écrit le 29/04/2015 à 16h59
Bonjour Monsieur Fabre, et merci pour vos cours en ligne.
Sur le second exemple (sonate de Beethoven), ne trouve t-on pas des octaves successives, formellement interdites ? Peut-être le Maître bénéficie t-il d'une exemption ?
Par ailleurs, y a-t-il une unité de vos cours consacrée aux cadences ? Je sais que vous avez déjà évoqué la cadence parfaite ainsi que la demi-cadence (repos sur dominante). Les autre cadences sont-elles évoquées ailleurs ?
Merci.
Par Jean-Louis Fabre, écrit le 02/05/2015 à 18h00
Bonjour, et merci pour cet intérêt attentif et soutenu aux vidéos.
Vous avez raison de poser cette question, mais attention! ici, il ne s'agit PAS DU TOUT d'octaves consécutives. Il est très important de bien comprendre cet aspect. Il y a octaves consécutives quand deux voix, qui font entendre une succession d'intervalles divers ( deux tierces, une quinte, une sixte, etc... par exemple) font entendre deux , ou, pire , trois octaves successives. La diversité des intervalles montre bien qu'il s'agit de deux voix DIFFERENTES, chacune poursuivant son chemin mélodique propre. Alors bien sûr, ces deux voix, dans l'écriture tonale classique, ne peuvent en aucun cas faire entendre deux octaves consécutives, pas plus que deux quintes justes d'ailleurs. Mais ici, c'est tout autre chose dont il s'agit. Comme vous le remarquez, il n'y a que des octaves! Il ne s'agit donc pas de deux voix, mais d'une seule et unique ligne mélodique, que le compositeur "épaissit" avec ce qu'on appelle "octaviation", et que dans l'orchestration on appelle souvent "registration". En effet, dans l'orchestre, un motif joué par les violons par exemple, peut être doublé à l'octave supérieure par les flûtes. Ce ne sont pas des octaves consécutives mais un épaississement d'une seule ligne mélodique. On trouve cela presque toujours pour la basse, souvent jouée par les violoncelles, et renforcée à l'octave inférieure par les contrebasses. Au piano, le renforcement de la basse, c'est la basse en octaves, si courante chez Beethoven, comme toute la basse du premier mouvement de la sonate en do# mineur, "clair de lune". J'espère vous avoir éclairé, n'hésitez pas à me solliciter à nouveau en cas de doute.
En ce qui concerne les cadences, oui, j'en parle un peu partout (parfaite, imparfaite, rompue, plagale, demie-cadence). Je vais dresser un petit bilan des endroits où elles sont évoquées et je vous en ferai part très prochainement.
Encore merci de votre attention, et bon travail!
bien cordialement
Jean-Louis Fabre

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